lundi 9 avril 2012

La suppléante

Mon édition : Éditions Stanké, 2010
Collection : 10 sur 10
228 pages

Quatrième de couverture :

Mathilde, abandonnée par son amoureux, perd sa place dans le groupe rock dont elle faisait partie avec lui. Heureusement, une école a besoin de ses services pour remplacer la prof de musique. Convaincue que ce changement de cap l’aidera à oublier son chagrin, Mathilde saute sur l’occasion. Elle met donc toute son énergie à survivre dans cette jungle pédagogique où évoluent des personnages saugrenus aux habitudes particulières. Si elle les observe généralement avec humour, elle ne peut s’empêcher de grincer des dents chaque fois que le directeur lui annonce une nouvelle fonction en lui disant « Ça fait partie de ta tâche », ou lorsqu’elle entend une enseignante tutoyer au pluriel : « Les amis, tu vas aller à ton cours de musique… » Pendant que Mathilde s’adapte à son nouveau travail et tente d’oublier ses frustrations, le destin lui met sous le nez la trahison dont elle est victime : son ancien groupe va lancer un album avec la musique qu’elle a composée ! Révoltée, elle concocte avec sa meilleure amie un plan machiavélique : sa vengeance sera terrible ! Mais si Mathilde retrouve une certaine assurance face à ses plagiaires, elle en manque totalement devant Paul, le séduisant — et marié — père d’un de ses élèves. Un amour impossible, est-ce vraiment ce qu’il lui faut ?

Mon commentaire :

Après la réussite que fût ma lecture de Échecs et maths d'Anne Bonhomme, je me suis promise de ne pas tarder avant de lire le premier roman de l'auteure que je possédais déjà dans ma bibliothèque. Toutefois, les lectrices compulsives comme moi ayant toujours mille et unes lectures urgentes à faire, c'est plus d'un an après que je me suis finalement décidée à ouvrir La suppléante. Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt, car il y a eu de nombreuses occasions où j'aurais eu besoin d'une lecture sans prise de tête comme celle-là et où je n'en ai pas trouvé à la hauteur de mes attentes.
Non seulement La suppléante est-il à la hauteur de mes attentes en ce qui concerne sa légèreté, mais en plus il me réconcilie avec certains aspects des écoles et du système de l'éducation qui me rebutent et qui me font parfois douter de mon choix de carrière. En effet, en parcourant les écoles pour mes travaux et mes stages, j'ai de plus en plus l'impression que les écoles primaires sont d'abord un lieu où les pies peuvent placoter à leur aise dans le dos des autres enseignants, du directeur, des parents et des élèves. J'ai aussi l'impression que c'est un milieu où les enseignants sont perpétuellement en guerre les uns contre les autres, mais aussi tous ensemble contre «l'autorité». Qu'est-ce que j'aurais aimé lire ce livre pendant mon stage III ! Il m'aurait remonté le moral, car il démontre hors de tout doute qu'on peut vivre des réussites même dans les milieux les plus hostiles, et que l'enseignement est un métier honorable qui mériterait beaucoup plus de reconnaissance.
J'ai aussi bien apprécié la petite histoire d'amour, bien entendu prévisible mais divertissante. J'ai adoré les personnages des enseignants, du directeur et de la secrétaire, qui sont de véritables caricatures de certains « phénomènes » que l'on peut rencontrer dans nos écoles. Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est que La suppléante ait du contenu malgré la légèreté de son ton.

Aussi lu de Anne Bonhomme :


2 commentaires:

Suzanne a dit…

Je n'ai pas détesté non plus. beau billet dame Isabelle.

Isa a dit…

Merci Suzanne !