mardi 6 août 2013

Drakkar Le roman des vikings

Éditions : Québec Amérique, 1995
497 pages

Quatrième de couverture : 


L'an mil. Une préfiguration de l'Apocalypse. Le temps de la Grande Peur. Le temps aussi d'une race issue de la lumière du Nord et du génie des mers : les Vikings !
Dans un univers de magie, sur une terre de roc, de brume et de glace, naissent Bjorn et Ulf. Jumeaux séparés à leur naissance, leurs destins s'opposent dès lors avec fureur. Bjorn grandira sous l'oeil d'Einar, le maître des runes, l'amour de Brigit Yeux-Profonds et la fraternité jurée de Leif ; Ulf, lui, sera sous l'influence d'Aldis, la magicienne, et la protection de Styr Force-de-Boeuf, le guerrier-fauve.
Pendant que le roi Olaf étend sa domination sur le monde viking, les deux frères entreprennent une quête fabuleuse. 
Drakkar, c'est la vision d'une époque dont notre mémoire avait perdu la trace, d'un monde dont le quotidien tient de la légende, de la magie et de la prophétie. 


Mon commentaire : 

C'est par le hasard le plus pur que je suis tombée sur ce roman dans les étagères d'une librairie de livres usagés à Lévis, quelques jours à peine avant mon départ vers l'Islande et la Norvège. Quand j'ai lu sur la quatrième de couverture que l'auteur était retourné aux sources du monde scandinave médiéval dans des pays tels que la Norvège, l'Islande (où je m'en allais) ou encore l'Écosse (l'un de mes pays chéris), j'ai sauté sur l'occasion et je l'ai acheté pour la modique somme de 2$.
De plus, physiquement parlant, le livre était juste parfait : léger et petit mais assez long à lire pour me tenir 1 mois (en voyage, je lis beaucoup moins car je tombe de fatigue au bout de quelques pages à tous les soirs).
Je me suis donc lancée à la découverte du monde viking en même temps que je visitais les deux principaux pays dont il est question, l'Islande et la Norvège. C'était complètement débile de tomber sur des noms.
Paul Ohl intègre aussi dans son roman plusieurs personnages ayant réellement existés tels que Eirik le Rouge (qui a découvert le Groenland), Leif le Chanceux (son fils, également explorateur), le roi Olaf de Norvège ou encore Geoffroy de Prié, un moine ayant juré le silence éternel après avoir commis le péché de la chair avec un jeune homme du nom de Cédric. On peut aisément sentir que l'auteur a fait de véritables recherches pour la rédaction de ce roman, recherches qui ont probablement duré plusieurs années (particulièrement s'il a voyagé pour aller aux sources).
Le roman est riche et les péripéties n'attendent pas l'autre. L'auteur nous amène dans les croyances païennes des vikings, les sacrifices, et la violence dont ils faisaient usage en même temps qu'il nous parle du roi Olaf qui imposa la religion catholique a tout son royaume, tentant sans grand succès de faire de même avec l'Islande et le Groenland.
Il nous raconte également l'histoire de ces deux jumeaux séparés à la naissance et qui deviendront des ennemis jurés. L'histoire se centre surtout sur Bjorn, le jumeau favorisé ainsi que sur son destin: accompagner Leif le Chanceux dans sa découverte du Nouveau Monde, retourner habiter l'Islande après avoir habité le Groenland, et tuer son ennemi juré, Ulf, aussi son frère jumeau. Quant à Ulf, il est élevé par une magicienne cruelle qui lui apprend à se transformer en loup et à terroriser les gens autour de lui. Cette partie du récit apporte tout juste ce qu'il fallait de magie pour bonifier le roman. Car parler des vikings sans parler de leurs croyances, c'est amputer l'histoire de ce qu'était véritablement un viking.
Comme vous pouvez le voir, je sors enthousiaste de ma lecture, même si elle est dense et parfois ardue. Maintenant, j'ai très hâte de découvrir Michener et Clavell, qu'on compare partout à Paul Ohl. Bientôt, j'espère.

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