jeudi 15 août 2013

Retour en Écosse

Titres originaux : Under Gemini ; Wild Mountain Thyme ; The End of Summer
Éditions : Presses de la Cité, 1998
510 pages 

Quatrième de couverture : 

Trois émouvants personnages féminins luttent pour conquérir le bonheur dans les hautes terres d'Écosse.
Orpheline de mère, Jane March vit avec son père aux États-Unis. Lorsque sa grand-mère l'invite à la rejoindre dans les Highlands, elle y retrouve son charmant cousin Sinclair. C'est aussi dans cette région d'Écosse que la belle Victoria Bradshaw revoit l'homme qui l'a déçue deux ans auparavant et qui la supplie maintenant de l'aider. Quant à Flora, elle devra jouer auprès de sa grand-mère écossaise le rôle de sa soeur jumelle. 

Mon commentaire : 

Pardonnez-moi ces paroles plutôt crues, mais quel résumé minable et trompeur ! Premièrement, rien ne dit clairement qu'il s'agit de trois histoires plutôt qu'une, même si l'on mentionne trois personnages féminins. Ne faites pas mon erreur, et ne vous fiez pas à la mention trompeuse de la couverture mentionnant «roman» pas de «s». Car il s'agit néanmoins bel et bien de trois romans, et non pas de trois nouvelles. En effet, on n'a pas le sentiment que l'on est précipité dans un monde puis immédiatement rejeté comme c'est souvent le cas avec les nouvelles. Le tempo et le schéma des trois histoires ressemblent davantage à des romans, ce qui est d'ailleurs le cas puisqu'il s'agit en fait de trois romans écrits à des périodes très différentes mais regroupés dans un seul livre en raison de leur thème commun : un retour en Écosse.
Bien entendu, ce qui m'a fait saisir ce livre sans plus réfléchir, c'est le mot Écosse. Je pense que c'est plutôt connu maintenant que c'est un mot qui me rend plutôt déraisonnable. 
Oh, me voilà hors de ma ligne de pensée initiale... La deuxième raison qui me fait détester cette quatrième de couverture, c'est qu'elle est inexacte, ce qui ne manque jamais de me mettre hors de moi ! Flora ne va pas jouer auprès de sa grand-mère écossaise le rôle de sa soeur jumelle, elle va jouer le rôle de sa soeur jumelle auprès de la grand-mère d'un inconnu, ce qui est totalement différent, vous en conviendrez avec moi.
Bon, maintenant, corrigeons cette terrible quatrième de couverture et remettons les pendules à l'heure.
Le premier roman se nomme Sous le signe des gémeaux. Flora, jeune fille, décide de retourner à Londres après un été chez son père afin de se trouver un emploi et un appartement. Elle rencontre par hasard sa jumelle identique dans un restaurant italien. Bien entendu, toutes deux ignoraient qu'elles avaient une jumelle ! Elles ont été séparées à la naissance, chaque parent prenant son bébé et cachant l'existence de l'autre (quelle horrible idée...).Or, Rose, la soeur de Flora, est une véritable enfant gâtée et s'enfuit avec un nouvel amant en Grèce, ce qui oblige Flora à jouer le rôle de sa jumelle auprès de la grand-mère de son fiancé éconduit en Écosse. En effet, celle-ci ne va pas tarder à mourir et elle tient à ce que son petit-fils soit bien marié avant de mourir... Bon, si vous avez le moindrement lu ce genre de romans auparavant, vous pouvez assez bien imaginer la suite.
Le deuxième roman s'appelle Une odeur de thym sauvage. C'est l'histoire de la pauvre Victoria Bradshaw, jeune femme pas mal naïve qui est sollicitée par son ex détestable afin de s'occuper de son fils qu'il a brusquement décidé d'enlever à ses grands-parents. L'ennui, c'est qu'Olivier est un écrivain imbu de lui-même qui n'a aucune idée de s'occuper d'un enfant de deux ans... Toujours est-il qu'ils décident ensemble de s'enfuir en Écosse pour quelques temps. Olivier veut convaincre Victoria de rester avec lui, et Victoria veut vraiment croire qu'il a changé. Pardonnez-moi, mais quelle petite idiote... 
Le troisième et dernier roman, Au bout de l'été, est plus court et à mon avis mieux réussi, en grande partie parce que son héroïne est légèrement moins stupide et naïve que les deux autres. Je dis bien légèrement moins, car elle est aussi est éprise de son cousin charmeur mais détestable depuis des années... Mais au moins elle se rend rapidement compte de son erreur, ce qui l'a fait remonter dans mon estime ! Au bout de l'été est donc l'histoire de Jane March qui demeure avec son père écrivain en Californie. Un jour, alors que son père est parti donner l'un de ses manuscrits à son éditeur à Los Angeles, un écossais débarque chez elle et lui dit que sa grand-mère l'attend dans la maison des hautes terres d'Écosse où elle a passé une grande partie de sa jeunesse en compagnie de son cousin tombeur de filles, Sinclair. Elle retourne donc chez elle, contre l'avis de son père, pour constater à son grand désarroi que son cousin n'est pas tel qu'elle l'imaginait...
On retrouve donc de nombreux points communs entre les trois romans. D'abord bien entendu, le retour en Écosse, mais aussi une héroïne naïve et aveugle, un amour insoupçonné avec un homme beaucoup moins éclatant, mais tellement plus aimant, les chiens qui sont omniprésents et autres détails qui font en sorte que les trois histoires se sont plus ou moins confondues dans mon esprit... En effet, j'ai eu besoin d'une pause entre les deuxième et troisième histoires afin de lire quelque chose d'un peu différent. 
En dépit de tous les défauts de ces romans, je dois avouer que ça se laisse très bien lire, une fois qu'on arrive à passer par-dessus les hasards un peu trop hasardeux... Ça me rappelle un peu les vieux Harlequin que je lisais en cachette au début de mon adolescence. Une charme suranné, des personnages dépassés avec d'anciennes valeurs et un plaisir coupable de lecture. Rien pour entretenir vos cellules grises, mais une pause relaxante entre deux romans moins faciles. Et puis, l'Écosse est bel et bien omniprésente dans ce livre, si bien décrite qu'on se sent là-bas. C'est assez pour excuser de nombreuses erreurs...

2 commentaires:

Vesna a dit…

J'ai tellement ri en lisant cet post, c'est vraiment bien reussi ! Je connais l'auteure et j'ai lu Au bout de l'ete qui m'ai plu. C'est pas le sommet litteraire mais je crois qu'on passe du bon temps comme tu l'avais dit.

Isa a dit…

Effectivement, cela a beau ne pas être le top de la littérature, c'est un bon moment de détente !