dimanche 27 novembre 2016

Amours en marge

Titre original : Yohaku  no ai
Éditions : Actes Sud, 2005
Paru en : 1991
190 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Une jeune femme se réveille un matin dans un étrange silence. En l'espace d'une nuit, elle a perdu l'usage de ses oreilles, s'est égarée dans l'immensité d'un bruit blanc, d'une sonorité jusqu'alors imperceptible : le bruissement de ses souvenirs. À la clinique, elle est soignée, surveillée, observée mais sa maladie évolue : elle perçoit maintenant le moindre chuchotement comme un hurlement, le moindre choc comme un cataclysme.
 
Pour un magazine de santé, la jeune femme va devoir décrire ses symptômes en présence d'un sténographe, essayer de trouver les mots justes pour exprimer ce qu'elle ressent. Les doigts de cet homme glissent sur le papier, avec une incroyable virtuosité ils transcrivent son récit. Fascinée, elle cherche à le revoir, elle pressent le pouvoir de ce garçon sa capacité à relever les traces enfouies dans le passé, à libérer la voix de sa mémoire...
 
Amours en marge, premier roman "long" de Yoko Ogawa, est paru au Japon en 1991. Depuis, la romancière japonaise s'est aventurée de plus en plus loin dans la "forêt des mots" pour explorer les territoires de la mémoire, et tenter d'appréhender l'indicible.
 
Mon commentaire :
 
Comme à toutes les rares fois que j'ai ouvert un roman japonais ou chinois, ce n'est pas l'histoire qui m'a séduit dans Amours en marge, mais la musicalité du texte. Autant les oreilles de la narratrice manquaient de synchronisme et de paix, autant le texte dégageait une musique douce et apaisante. Ca semble peut-être complètement fou de dire qu'un roman chante ou qu'il fait de la musique douce, c'est pourtant l'impression dominante que j'ai eue tout au long de ma lecture.
 
Il est donc inutile de raconter l'histoire, puisqu'elle ne représente pas l'essentiel du roman. Faites confiance et lisez le si vous aimez les mots et la musique. Enchantement garanti ! Chapeau à la traductrice qui a su si bien transcrire ces impressions dans une autre langue. Quel beau travail !

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