mercredi 30 novembre 2016

Jack le bossu

Sous-titre : Porteur de paroles des Îles-de-la-Madeleine
Autoédition, 2014
50 pages

Quatrième de couverture :

À la suite de la lecture de cette troisième édition de Jack le bossu de l'île d'Entrée, vous êtes tous et toutes invités à composer votre propre récit.

À la fin du volume vous trouverez quelques indications sur la structure d'un conte et à partir de ces informations, vous pourrez laisser votre imaginaire faire le reste. Ayez du plaisir à écrire, tout comme les élèves de Bassin aux Îles de la Madeleine ainsi que les élèves de Gray-la-Ville en France. De plus, l'Association des Griots Noirs du Togo se sont joints à eux pour vous raconter leurs histoires de Jack.
 
Mon commentaire :
 
Qui dit autoédition dit risques. J'ai pourtant été immédiatement intéressée par ce livre lorsque je l'ai vu bien en évidence sur les étagères de la bibliothèque municipale, et ce, pour deux raisons.
 
Premièrement, depuis que je suis adulte, je sais mieux apprécier les contes que lorsque j'étais petite, et j'ai une certaine curiosité à découvrir les croyances, les mythes et les contes particuliers à une région. Quand en plus la région en est une d'une partie du Québec qui m'attire depuis toujours, et bien, je n'hésite pas et j'emprunte le livre en question.
 
Deuxièmement, la rare mention de Togo dans le titre m'a presque fait sursauter. J'y suis allée en 2011, et j'ai depuis un coin de mon cœur qui y est resté. Pour moi le mot Togo est synonyme d'intérêt à tout coup. En plus, l'illustration de la femme africaine sur la couverture me rappelle le papier à lettres peint par des artistes handicapés que j'ai acheté lors de mon voyage.
 
J'étais donc conquise d'avance. Or, si le conte de Jack le Bossu est intéressant en soi, il compose bien peu de pages du livre. En fait, la majorité du livre est consacrée à l'édition de contes écrits par des enfants de France et du Togo à partir du conte original des Îles de la Madeleine. Je leur ai porté un intérêt d'enseignante, mais je ne crois pas qu'ils puissent rejoindre la population générale, ni l'ensemble des jeunes.
 
Le concept est tout de même intéressant pédagogiquement parlant, puisqu'à la fin du livre, plusieurs pages sont laissées vides afin que les enfants qui le lisent puissent composer leur propre conte à partir des explications sur la structure d'un conte qui sont donnés après les récits des enfants.
 
Malheureusement, j'ai trouvé beaucoup trop de coquilles et de fautes de grammaire pour que j'aie envie de le présenter à mes élèves. Je sais très bien qu'ils ne s'en rendraient probablement jamais compte, mais que voulez-vous ? J'ai un problème éthique avec cela.
 
Je trouve donc dommage que ce livre ne soit pas passé entre les mains d'un éditeur qui l'aurait peaufiné. Tant pis !

Aucun commentaire: