mardi 9 janvier 2018

Briser le silence

Éditions : Libre expression, 2005
314 pages
 
Quatrième de couverture :
 
Le 25 mars 2004, une onde de choc secouait le Québec : une femme, dont on ne connaissait pas l'identité, brisait le silence et dénonçait son agresseur, un célèbre impresario. En mai 2005, Nathalie Simard se dévoile. Le public découvre avec beaucoup d'émotion une artiste qui n'a pas eu d'enfance. Mais ce qui touche d'abord et avant tout les gens, c'est son courage et sa détermination. Personnalité attachante, Nathalie devient ainsi un modèle à suivre pour tous ceux qui souffrent ou qui ont souffert d'abus. Pour se libérer certes, mais surtout pour dénoncer les prédateurs et aider leurs victimes, Nathalie a ouvert son cœur et son album de souvenirs au journaliste Michel Vastel. Dans Briser le silence, il retrace la vie personnelle et professionnelle de Nathalie. Certains passages choqueront sans doute, mais le silence aurait été la pire des armes et n'aurait pas servi la cause des victimes. Merci, Nathalie !
 
Mon commentaire :
 
À la sortie de ce livre, ma mère a acheté cette biographie et l'a entreposée dans ma bibliothèque après l'avoir lue. Je n'avais pas particulièrement envie de la lire, surtout que je ne suis pas de l'époque de la famille Simard. Mais un livre dans une bibliothèque se doit d'être lu, et puis, je dois l'admettre, j'étais curieuse d'en apprendre plus sur cette histoire qui a défrayé les manchettes il y a une dizaine d'années.
 
Il serait malvenu de critiquer le contenu, puisqu'il s'agit évidemment de la vie d'une femme qui a été abusée pendant son enfance. C'est horrible, et parfois les détails sont insoutenables et inimaginables. Je me permets toutefois de souligner que j'aurais aimé que le livre tourne un peu moins autour des déboires financiers de Nathalie Simard ainsi que sur sa dépendance financière envers son agresseur et un peu plus sur son enfance, les événements vécus ainsi que les émotions ressenties. Après tout, même si ces passages étaient les plus difficiles à lire, je crois aussi que c'est ceux qui intéressaient le lecteur.
 
Je n'ai pas compris non plus pourquoi le nom de l'impresario n'a jamais été nommé. Qui ne connaît pas le nom de son agresseur au Québec ? Et si jamais il y en avait qui n'étaient pas au courant, ce qui m'étonnerait, il n'est pas bien difficile de trouver la réponse.
 
J'ai aussi été déçue d'apprendre que la fondation qu'a créé Nathalie Simard suite à la condamnation de son agresseur ait fermé après seulement trois ans. Particulièrement après avoir lu qu'elle veut « s'y consacrer jusqu'à la fin de sa vie ». Il y a des événements qu'on ne peut clairement prévoir dans une vie, mais n'empêche que c'est décevant de constater qu'elle soit si vite passé à autre chose.
 
Au final, c'est un livre sans grande surprise, mais qui aidera peut-être des victimes d'abus de toutes sortes de dénoncer leur agresseur.
+3
 

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour,
Si je ne trompe pas, l'omission du nom de l'agresseur était volontaire afin de ne pas lui faire de la "pub" supplémentaire.
C'est ce qui ne reste de l'impression de cette époque, mais je peux me tromper. Peut-être que ta mère pourrait confirmer?

Merci et bonne journée!
Lectures de Caro

isallysun a dit…

Je ne sais plus en quelle année le scandale avait éclaté, mais je vois 2005 comme année d'édition. Est-ce qu'il était reconnu coupable à ce moment-là?
Aussi, j'ai heureusement pas vécu ce qu'elle a vécu, mais je peux comprendre le besoin de fermer l'organisme, justement pour l'aider à passer à autre chose, et ne pas se le faire remémorer à chaque instant, encore davantage que ce qui est présent dans son esprit.

Isa a dit…

@Lectures de Caro : en effet, c'était volontaire, c'est inscrit au début du livre. Je me questionne tout de même sur le pourquoi, étant donné que tout le monde au Québec savait le nom de l'impresario en question !

@isallysun : Oui, il avait déjà été reconnu coupable au moment de la parution, qui raconte d'ailleurs comment s'est faite l'arrestation.
Je comprends ton point de vue, et je suis même d'accord, c'est juste de lire à quel point elle voulait en faire sa cause pour la vie qui fait en sorte que sa fermeture est un peu décevante...