vendredi 23 février 2018

La solitude des nombres premiers

Titre original : La solitudine dei numeri primi
Éditions : Points, 2010
Paru en italien : 2008
343 pages

Quatrième de couverture:


Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d'en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l'autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s'éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu'Alice et Mattia ne comprendront que bien plus tard  le lien qui les unit est indestructible. 

Mon commentaire : 

J'ai lu des commentaires tant positifs que négatifs sur ce roman italien. Je n'ai pas vu le film (j'ignorais même qu'il y avait eu adaptation) et je ne savais absolument pas à quoi m'attendre. 

Je fais partie de ceux qui ont aimé, que ce roman a même marqué. Je me suis un peu reconnue adolescente dans une partie de chacun des personnages, ce qui m'a permis de compatir avec eux. Même s'il m'arrivait moi aussi de vouloir les secouer, vouloir les réveiller, je les comprenais en même temps.

Mais ce que j'ai surtout aimé, c'est la construction du récit, qui garde sous silence de nombreuses années, pendant lesquelles il s'est sûrement passé des choses qui pourraient nous aider à mieux comprendre. Par exemple, que s'est-il passé suite à l'accident d'Alice? Comment et pourquoi est-elle devenue anorexique ? Que s'est-il passé après le décès de Michaela, comment ses parents ont-ils réagi? Comment Mattia l'a vécu dans les premiers temps? Je pense étrangement que ce sont justement ces éléments manquants qui rendent le roman si captivant. Il laisse beaucoup de place à l'imagination. 

Je dois avouer que le dénouement n'était pas à la hauteur de mes espérances. Mais, en même temps, il est fidèle à l'esprit du bouquin. On ne peut donc pas en vouloir à Giordano. Pour ma part, La solitude des nombres premiers a donc été une très belle découverte.


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